HISTORIQUE DE LA PAROISSE
L’Équipe pastorale actuelle
Le projet de paroisse
Les activités paroissiales
Historique de notre paroisse
Graffenstaden est mentionné pour la première fois en 1284 comme « Gravenstaden vor dem Hate », un hameau appartenant à Illkirch.
Les idées de Martin LUTHER trouvent très tôt un terrain propice à Strasbourg, car en 1521 quatre réformateurs travaillent à Strasbourg, à savoir : Matthieu ZELL, Wolfgang CAPITO, Martin BUCER et Caspar HEDIO. Strasbourg fut le centre du nouveau mouvement pour toute la province car la plupart des paroisses alsaciennes devenues luthériennes y recevaient leur prédicateur.
Par une pétition adressée au magistrat de la ville de Strasbourg, datée du 28 février 1525, Illkirch et Graffenstaden demandent un pasteur luthérien. Toutefois cette requête ne fut satisfaite que pour Pâques 1528, puisque le vicaire de la cathédrale, le Dr Paul PHRYGIO, fut chargé de la desserte d’Illkirch, de Graffenstaden et d’Illwickersheim (Ostwald).En 1529 ce pasteur répond à un appel de la ville de Bâle. Graffenstaden avait sa propre église car on y célébrait le culte luthérien depuis 1533.Elle était dédiée à Saint-Nicolas et Sainte Catherine et se trouvait près du pont de péage.
L’année 1678 est une année néfaste, voire même noire pour notre paroisse car le 21 juin la foudre détruit partiellement l’église et le 21 octobre les troupes françaises la détruisent complètement. N’ayant plus de lieu de culte les fidèles se rendent désormais à Illkirch, distant d’environ 2km.
Les années passent et ainsi nous arrivons à l’an 1834. Mme Marguerite TEUTSCH née STROHMEYER, séparée quant aux biens de Mr Georges Frédéric TEUTSCH, ancien marchand de vins à Strasbourg, doit vendre par suite de faillite, son domaine situé au sud de Graffenstaden qui s’étend sur 2 hectares 41 ares et 60 centiares. Les 140 habitants de religion protestante suivent de près l’évolution de cette faillite. Le 24 février 1834, sous seing privé ils donnent pleins pouvoirs et procuration à Messieurs Jacques WALTER aubergiste à la Charrue, Georges WALTER boulanger, Jacques WAGNER instituteur, Jean SCHERTZER laboureur, Jean FELTZ le jeune, laboureur et Valentin MANGOLD le jeune, laboureur afin d’acquérir dans les conditions les plus favorables le dit domaine TEUTSCH. Le 1er mars 1834 les six mandataires et Mme TEUTSCH signent une convention de vente sous seing privé. La vente définitive est signée le 5 avril par devant Maître NOETINGER de Strasbourg. Le prix de vente est de 17.000,00 francs or.
Par un acte privé, daté du 21 août 1834 et établi sur papier timbré, 21 habitants se joignent aux 140 ayant participé à l’achat du 5 avril. Pendant 7 mois (soit environ 2300 journées de travail) entre 10 et 60 personnes (hommes, femmes, jeunes et moins jeunes) font au titre de corvées les transformations nécessaires de la maison d’habitation en église. Une dépendance devient presbytère (salle des catéchumènes actuelle). A côté de l’église on aménage un cimetière. La transformation revient à 10000 francs or. Nos aïeux écrivent aux autorités religieuses de l’église protestante d’Alsace : « Nous ne sommes guère riches, mais nous, les 161 protestants de la commune, qui sommes tous solidaires les uns des autres, nous arriverons à supporter cette dépense, car même le plus pauvre est prêt, selon ses moyens, à apporter sa contribution ». 180 ares de terrain (18 parcelles de 10 ares) et divers matériaux sont vendus aux enchères. Le produit financier, de ces ventes, participe au paiement des différents travaux de transformation.
Les travaux terminés, il est temps de s’occuper de la consécration du lieu de culte. Enfin le grand jour est arrivé qui devait récompenser tant d’efforts. L’église et le cimetière sont consacrés le dimanche 9 novembre 1834 par l’Inspecteur ecclésiastique Jean BOECKEL. Cependant l’église n’a ni clocher, ni cloches, ni orgue. L’église consacrée, il s’agit de trouver un pasteur, qui serait prêt à desservir la pauvre paroisse, composée de pêcheurs et d’agriculteurs. Les mandataires s’adressent plusieurs fois au président du Consistoire (Saint-Thomas/Saint-Nicolas) BRAUNWALD, qui leur donne régulièrement la même réponse : il ne connaît aucun candidat, qui serait prêt à s’occuper d’une telle paroisse si pauvre. Le pasteur DANNENBERGER, dans l’intention de les débouter, voire même de les dégoûter pour toujours, leur donne le conseil ironique et moqueur d’aller à Strasbourg au casino pastoral, afin d’y chercher « leur pasteur ». Les hommes y vont et demandent timidement : « Nous cherchons un pasteur pour notre paroisse, on nous a dit que nous en trouverons un ici au casino », Frédéric Théodore HORNING y est aussi et il écoute, et demande aux représentants de Graffenstaden de se mettre en rapport avec son père, pasteur à Vendenheim, chez lequel il est vicaire. Le lendemain, un carrosse entre dans la cour du presbytère de Vendenheim. Ce sont nos mandataires à la recherche d’un pasteur. En vrais diplomates, ils posent la question qui leur tient à cœur au pasteur de Vendenheim : « Votre fils veut-il de venir notre pasteur ? » La réponse est négative, car vu son âge il a besoin de son fils. Pour les mandataires, leur seul espoir reste la promesse de joindre aux 600 francs du gouvernement 300 francs des fonds paroissiaux. Enfin le père HORNING se laisse attendrir et laisse la décision à son fils qui accepte avec joie.
En janvier 1836 le Directoire nomme Frédéric Théodore HORNING pasteur vicaire et dès le mois de février il loge au presbytère de Graffenstaden. La paroisse protestante de Graffenstaden est créée par ordonnance royale le 7 août 1837. Le poste pastoral est rémunéré par le trésor public. Le 7 septembre 1837 le Consistoire Saint-Thomas/Saint-Nicolas se réunit pour élire le premier pasteur de Graffenstaden. Frédéric Théodore HORNING est élu malgré la candidature d’autres pasteurs. Son élection est confirmée et approuvée par le Roi le 19 octobre 1837. Le dimanche 12 novembre il est installé comme pasteur titulaire de Graffenstaden par l’Inspecteur ecclésiastique BOECKEL et le président du Consistoire BRAUNWALD. Durant son ministère, en 1842, la paroisse achète de la commune civile, 24m² de terrain attenant à l’église, destiné à servir d’emplacement pour la construction du clocher. Au courant de 1845, l’église est agrandie de 24m² et aura son clocher à colombage avec une cloche coulée par Louis EDEL de Strasbourg. Toutefois, cette cloche sera réquisitionnée lors de la Première Guerre Mondiale (1914-1918) en juin 1917. Le jeune pasteur quitte Graffenstaden en novembre 1845 pour Saint Pierre le Jeune à Strasbourg.
En 1848, durant le ministère du pasteur Jean-Daniel RHEIN, le facteur d’orgues WETZEL installe l’orgue. A partir du 5 février 1852 le pasteur Philippe Auguste KAMPMANN est pasteur à Graffenstaden. Le 22 décembre 1855 le pasteur Georges Henri Auguste RITTELMEYER prend en charge la paroisse. Durant on">la paroisse. Durant son ministère notre communauté fait l’acquisition de la petite cloche en 1862 et construit le presbytère, 56 Faubourg de la Paix, en 1876.
Le 23 janvier 1893 le pasteur Paul Édouard HORNING, un des fils du premier pasteur, prend en charge notre communauté. Pendant son ministère l’orgue WETZEL est rénové et transformé par la société ROETHINGER de Schiltigheim. En connaisseur d’art, Paul Édouard HORNING sut gagner de riches bienfaiteurs. Ainsi en 1902, un autel en craie de Champagne avec stalles en chêne massif est installé. C’est un don de Mme MAMBERGER. La même année Mesdemoiselles HEYLER font don de deux vitraux réalisés par la maison OTT Frères de Strasbourg.
En août 1916 le pasteur Charles Richard BRENNER est nommé au poste de Graffenstaden. En février 1921 la paroisse commande une nouvelle cloche à la fonderie CAUSSARD de Colmar. Elle remplacera la cloche EDEL saisie en 1917. Toutefois, elle ne sera livrée que début 1924.
Le 1er décembre 1922 le Directoire nomme le pasteur Paul BERRON pasteur administrateur. En automne 1924 il est élu pasteur titulaire de Graffenstaden. Dès son arrivée, il crée l’Action Chrétienne en Orient (A.C.O.) le 6 décembre 1922, dont il fut longtemps le Directeur. Durant son ministère en 1930, débutent les travaux de construction du Foyer protestant qui sera inauguré au courant de 1931. Le pasteur BERRON quitte la paroisse le 1er octobre 1933. Le 1er novembre 1933 le pasteur Jean-Henri WIEGER est nommé pasteur administrateur et titularisé en juin 1936. Les années de guerre 1939-1945 passent sans causer de dégâts à l’église et au presbytère. L’extension du Foyer est réalisée entre 1956 et 1959. L’agrandissement est inauguré le 13 décembre 1959. Le dimanche 19 juin 1960 la communauté protestante de Geispolsheim (annexe de Graffenstaden) procède à la consécration de sa chapelle.
En 1963, l’orgue ROETHINGER est remplacé par un orgue sorti des ateliers MUHLEISEN de Cronenbourg.
Le 1er décembre 1963, vu l’état de santé du pasteur WIEGER, le Directoire lui donne une aide en la personne du pasteur Werner LEININGER. Ce dernier quitte Graffenstaden le 31 juillet 1967. Quant au pasteur WIEGER, il part en retraite anticipée le 1er juillet 1966. Suite au départ du pasteur LEININGER, le pasteur ECKLY d’Illkirch dessert Graffenstaden et le pasteur SCHILDKNECHT d’Entzheim dessert Geispolsheim.
Le dimanche 22 septembre 1968 la paroisse accueille son nouveau chargé d’âme, Gérard BACH qui est présenté à la paroisse par l’Inspecteur ecclésiastique METZGER. Durand son ministère, rénovation intérieure de l’église, en 1968-1969, courant 1972 construction d’un clocher, en forme de campanile à la chapelle de Geispolsheim. Le 19 février 1973 débutent les travaux de construction du nouveau clocher de Graffenstaden. Le 12 décembre, la paroisse commande trois nouvelles cloches, dont une en remplacement de la cloche CAUSSARD de 1924, à la fonderie de cloches de Heidelberg. Coulées le 20 mars 1974, elles arrivent à Graffenstaden le 12 juin et seront consacrées le 30 juin par l’Inspecteur METZGER.
Au courant de 1977 le Directoire même une enquête en vue de la création d’un second poste pastoral à Graffenstaden. Cette création sera effective le 1er février 1978 par la nomination du pasteur Georges GASS, aumônier militaire principal, de la 6ème région militaire, atteint par la limite d’âge. Quant au pasteur BACH il quitte la paroisse le 1er août. Le 1er octobre de la même année, le pasteur Kurt MAEDER est présenté à la paroisse par le président du Consistoire le pasteur ECKLY.
Au début de l’année 1980 naît l’idée de vitraux pour la chapelle de Geispolsheim. C’est Thierry RUHLMANN, un jeune artiste vitrier qui réalise les neuf vitraux début 1981.
Suite à la création du second poste pastoral par décret, en juin 1979, le conseil presbytéral décide en 1982, de construire un deuxième presbytère dont les travaux débutent le premier semestre 1983. La construction est achevée en 1984. Le dimanche 11 novembre 1984 la paroisse se souvient du 150ème anniversaire de la consécration de l’église en présence du pasteur André APPEL président du Directoire.
Le pasteur GASS fait valoir ses droits à la retraite pour le 1er octobre 1986. Le 13 janvier 1986 le conseil presbytéral accueille le pasteur Jean-Paul CHRIST, candidat pour la succession du pasteur GASS. Suite à l’enquête locale du 10 mars 1986, le pasteur CHRIST est nommé pasteur à Graffenstaden à partir du 1er septembre. Début mars 1988 Madame CHRIST crée la soupe de l’amitié pour aller vers ceux qui sont démunis. Ainsi les lundis et jeudis une soupe et un vrai petit repas sont servis. Durant l’année 1989 la soupe de l’amitié continue. Toutefois depuis le 1er octobre le repas est servi une fois par semaine à savoir le jeudi.
Dès janvier 1991 on parle de rénovations intérieure et extérieure de l’église, rénovations qui se concrétisent dans les années 1994 à 1996. Le lundi 11 mai 1992 le pasteur MAEDER informe le conseil presbytéral de son départ de Graffenstaden pour le 1er septembre 1993. Le 6 octobre 1992 la paroisse apprend le décès, suite à une pénible maladie, du pasteur BACH dans sa 64ème année.
Le 14 octobre le conseil presbytéral a un premier contact avec le pasteur Gilbert LEPELLETIER, pasteur à Diemeringen. Suite à cette rencontre le conseil presbytéral prend la décision de déclarer vacante Graffenstaden II. L’enquête locale a lieu le lundi 8 mars. Le pasteur LEPELLETIER est élu à l’unanimité des présents, moins une abstention. Il est nommé à Graffenstaden II à partir du 1er septembre 1993.
Suite au décret du 16 novembre 1993, portant nouvelle délimitation des Consistoires et Inspections, Graffenstaden devient chef-lieu de Consistoire. Les 26 mars et 9 avril 1994 le Directoire convoque les délégués des paroisses de l’Inspection de Dorlisheim à l’assemblée constitutive avec élection de l’Inspecteur, des deux Inspecteurs laïcs et des deux députés au Consistoire Supérieur.
Lundi 8 mai 1995 culte œcuménique à l’église catholique avec le curé BRUNISSEN et le pasteur LEPELLETIER à l’occasion du cinquantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945). Dimanche 18 juin, réouverture de l’église rénovée.
Du 25 au 27 octobre 1996 Exposition philatélique sur Martin LUTHER à l’occasion du 450ème anniversaire de sa mort (1546-1996). Du 20 au 24 mai 1998 la paroisse, avec la chorale paroissiale, suit les traces de Martin LUTHER et de Jean-Sébastien BACH (Eisleben, Leipzig, Wittenberg, Torgau, Weimar, Erfurt, Eisenach et la Wartburg).Dimanche 26 décembre 1999 (Saint-Étienne) entre 10h30 et 13h30 un ouragan, nommé « LOTHAR », souffle à plus de 140 km/heure et cause d’importants dégâts dans la ville.
A partir du 1er septembre 2001 le pasteur Jean-Paul CHRIST est mis en congé maladie pour une durée indéterminée. Suite à ce congé de maladie le Directoire nomme un suffragant, à mi-temps, à partir du 1er novembre 2001 jusqu’au 30 juin 2002. La paroisse de Graffenstaden I est déclarée vacante début janvier 2002. Le pasteur Alain MEYER pose sa candidature courant janvier. L’enquête locale (élection du pasteur) a lieu le mercredi 2 avril en présence de l’Inspecteur ecclésiastique Freddy SARG, de l’Inspecteur laïc Raymond GLOCK et du député au Consistoire Supérieur René RISCH. Le pasteur MEYER est élu à l’unanimité au poste de Graffenstaden I. Il est installé le dimanche 22 septembre.
Dans le cadre « 2003 année de la Bible » les paroisses catholiques et protestantes organisent une EXPO-BIBLE du lundi 22 au dimanche 28 septembre au Foyer protestant avec diverses manifestations.
Depuis le 1er février 1978 la paroisse luthérienne de Graffenstaden est dirigée par deux pasteurs qui travaillent dans l’harmonie et dans l’unité selon leurs dons respectifs et veillent, avec le conseil presbytéral, à la bonne gestion du patrimoine et à la croissance spirituelle de la paroisse.
L’équipe pastorale actuelle se compose de la famille LEPELLETIER et de la famille MEYER.
- La famille LEPELLETIER
Le pasteur Gilbert LEPELLETIER nous vient de l’Alsace Bossue. Il est né à Herbitzheim en 1948. Après les études secondaires au Lycée Jean de Pange de Sarreguemines et après un court passage à l’École préparatoire de Théologie protestante de St-Cyr-au-Mont d’Or (près de Lyon), il fait ses études de théologie à Strasbourg.
De 1973 à 1976 il est suffragant, puis stagiaire auprès du pasteur Daniel MEYER à Ostheim (Haut-Rhin). En septembre 1976 il est nommé pasteur administrateur de la paroisse de Diemeringen-Mackwiller dans laquelle il restera dix sept ans. Pendant douze ans il est aussi président du Consistoire de Diemeringen. En septembre 1993 il est nommé à Graffenstaden où il succède au pasteur Kurt MAEDER.
Le pasteur Gilbert LEPELLETIER est marié depuis 1973 avec Colette WEISS, originaire de Horbourg-Wihr (Haut-Rhin). Elle est professeur de lettres au Collège de Lingolsheim Sud. Le couple a trois enfants : Joëlle, Marie-Hélène et Jean-Philippe.
Très tôt engagé dans le mouvement du Renouveau, le pasteur LEPELLETIER a particulièrement à cœur tant la croissance quantitative que spirituelle de la paroisse, (quantitative par l’évangélisation, spirituelle par la formation). Il est attaché à une expression conviviale, joyeuse et vivante de la foi, attentif au témoignage et au vécu des paroissiens tout autant qu’à leur insertion dans le travail paroissial selon leurs dons et capacités.
Le pasteur est président du conseil presbytéral et du comité du Foyer protestant de Graffenstaden.
La famille MEYER
Alain Meyer est né en 1950. II a grandi dans la paroisse d'Oberhoffen-sur-Moder, fortement ancrée dans la tradition luthérienne. C'est au collège, puis au lycée de Bischwiller qu'il a suivi des études classiques. Il a débuté ses études de théologie protestante à la Faculté de Théologie de Strasbourg en septembre 1968. Son cursus universitaire l'a conduit pour une année à Genève, autre haut lieu de la Réforme.
II a soutenu son mémoire en juin 1974 sur le thème des moyens audiovisuels dans la catéchèse. Après une année de stage auprès du pasteur Herbert Wild, à Haguenau, il a effectué son service militaire comme Volontaire du Service National au Cameroun. II était chargé de la réalisation d'émissions religieuses pour l'émetteur de la Fédération Luthérienne Mondiale à Addis-Abeba, en Éthiopie.
A son retour en 1978, il a pris la responsabilité de la paroisse d'Ostwald. II a été pendant six années président du Consistoire de Dorlisheim. En 1991, il entre au Service Média de nos deux Églises avec la responsabilité de la réalisation d'émissions radio pour Radio France Alsace et plusieurs radios privées. II a, en particulier, travaillé à la mise sur pied d'émissions religieuses en dialecte. II était aussi l'un des rédacteurs du Messager, l’hebdomadaire protestant régional d’Alsace Moselle.
En 1996, il est nommé aumônier des sourds, et il prend la responsabilité du Service des Personnes Handicapées dans l'Église.
Alain Meyer est marié. Son épouse Clarisse, originaire d'Oberhoffen-sur-Moder tout comme lui, est secrétaire. Elle travaille actuellement à temps partiel pour un service d'accompagnement de personnes handicapées. Ils ont quatre enfants, deux filles, et deux garçons.
A explorer son jardin secret, on y trouve pêle-mêle une passion pour la pêche à la ligne héritée de son père et de son grand-père, une autre pour la généalogie, et une troisième pour le sport, foot à la télé et ski sur les pistes. S'il fallait lui trouver un qualificatif, ce serait celui de bon vivant amoureux de la nature...
LE PROJET DE PAROISSE
NECESSITE D'UNE VISION
Pour élaborer un projet de paroisse, deux choses sont nécessaires : connaître le terrain sur lequel on veut agir et connaître Dieu et sa volonté. Que veut faire le Seigneur ici et autour de Graffenstaden dans les années qui viennent ? Quelle part pouvons-nous prendre dans ce plan ? Cette projection dans l'avenir, cela s'appelle "avoir une vision."
Dans la paroisse de Graffenstaden, la base de la vision est constituée par la vision d'un grand RÉVEIL autour de la ville. Depuis la fin du XVIIIème siècle, le mot réveil désigne un réveil spectaculaire et collectif de la foi.. Il s'agit d'une puissante onction de l'Esprit Saint qui oeuvre dans les coeurs des gens et produit une prise de conscience de la présence de Dieu et des exigences qui s'y attachent. Un tel réveil de masse nous est décrit par exemple dans Actes 8, 5 à 8 (le diacre Philippe en Samarie). D'autres réveils ont eu lieu dans l'histoire de l'Église : le réveil missionnaire au XIXème siècle, le réveil liturgique, le réveil biblique, et le dernier en date, le renouveau charismatique.
LES QUATRE AXES DU PROJET
Le projet de paroisse tel qu'il a été défini et adopté par le conseil presbytéral de Graffenstaden prévoit quatre axes de travail :
1. LA RECONQUÊTE DU TERRAIN PAROISSIAL TRADITIONNEL
Il s'agira, dans un premier temps, de toucher tous ceux et toutes celles qui ont, au cours des années passées, perdu le contact avec l'église et de les regagner pour Christ : paroissiens traditionnels, anciens membres actifs et engagés, parents de catéchumènes, jeunes couples, etc. Il conviendra de leur expliquer, grâce à des entretiens personnels ou à plusieurs, notre projet de paroisse, ce que nous voulons être et devenir : une communauté vivante et fraternelle qui confesse Jésus-Christ, Sauveur et Seigneur. Si notre paroisse veut aller de l'avant avec le Seigneur, ses anciens membres doivent d'abord être réconciliés, guéris des blessures du passé. Ce travail intérieur est tout à fait important et doit être le préalable au témoignage vers l'extérieur.
2. GAGNER LES JEUNES ET LES FAMILLES POUR CHRIST
Parallèlement à l'effort de reconquête, on commencera à déployer une stratégie en direction des jeunes : ils sont l'avenir, les piliers de l'église de demain et seront les véritables artisans du Réveil. Cette opération a commencé par la mise en place d'un Culte des enfants (6-12 ans) qui vise à intégrer à la vie paroissiale tant les enfants que leurs parents. Ce travail, entrepris depuis de nombreuses années, commence à porter des fruits. Par l'évangélisation des enfants, on voit beaucoup de jeunes parents s'intéresser à la vie de l’Eglise et revenir au culte. La cellule familiale est une cible prioritaire pour le Culte des Enfants.
3. UNE COMMUNAUTÉ VIVANTE ET FRATERNELLE
Réactiver le terrain traditionnel, faire l'effort d'intégrer les jeunes, vouloir s'adresser à la famille et en refaire la cellule de base de l'église et de la société : tout cela ne suffit pas encore. Arrivé à ce point, il ne s'agit plus de faire des discours, de longues phrases, mais de VIVRE ce que l'on croit et proclame. La foi se vit, elle se met en pratique dans le concret de la vie, des relations quotidiennes, et surtout à l'intérieur même du Corps de Christ, entre chrétiens, entre frères et sœurs... Le lieu d'incarnation par excellence de réalités telles que l'amour fraternel, le pardon, le service, c'est le tissu communautaire.
Des efforts particuliers sont entrepris :
4. L’ÉVANGÉLISATION N’EST PAS UNE OPTION, MAIS UN DEVOIR
Nous vivons dans une société de plus en plus sécularisée, et de moins en moins christianisée. Strasbourg Sud n'échappe pas à ce constat. L'évangélisation, la re-christianisation, s'avère nécessaire et elle correspond aussi au coeur de Dieu. L'ordre de mission est clair : "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit." (Mt 28, 19) Et l'apôtre Paul constate (I Cor. 9, 16) : "Si j'annonce l'Évangile, ce n'est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m'en est imposée, et malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile !"
Le Seigneur nous a confié la vision de la croissance de l'Eglise; nous ne voulons pas seulement entretenir l'existant, mais gagner ou regagner des âmes. Nous ne voulons pas être attentistes, dans le sens où l'on attend que les gens finissent tôt ou tard par revenir à l'Église. Mais nous voulons avoir le courage de sortir de nos quatre murs, du ghetto dans lequel nous nous sommes enfermés : les apôtres, poussés par le Saint-Esprit lors de la Pentecôte, ont eux aussi abandonné leurs peurs et leur réclusion pour aller proclamer dans le monde les merveilles de Dieu. Dieu n'a pas changé ! Confiants dans ses promesses et dans l'assurance que donne son Esprit (II Tim. 1,7 : "Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse"), nous voulons et osons aller de l'avant !
L'évangélisation sera le moteur de notre projet de paroisse, la permanente autour de laquelle tout va s'ordonner. Par évangélisation, nous n'entendons pas seulement les campagnes d'évangélisation autour d'un orateur ; mais encore toute activité ou action qui assure la promotion de l'évangile ou dont les vérités bibliques constituent le fondement. Ce peut être une action de visites à domicile, un concert de louange, un événement festif ou commémoratif, une action de soutien missionnaire ou à portée sociale, une activité traditionnelle (catéchisme, culte,...), une conférence ou toute autre manifestation culturelle (film, vidéo,...), une rencontre conviviale, un camp de vacances, etc. Toutes nos activités (la prière, la formation, la communication et l’ information, le social, la politique financière, l’engagement en fonction des charismes,...) se feront dans une optique d'évangélisation.
CONCLUSION
Comment mettre ce projet en oeuvre ? Il ne peut être l’affaire de quelques-uns seulement. Chacun de nous doit trouver sa place dans ce vaste projet. D’où la question primordiale de savoir si nous voulons vivre, chacun personnellement et tous ensemble, quelque chose de grand, de beau, de puissant, de profond... Et sommes-nous prêts, par notre engagement et notre investissement, à consacrer l’énergie, le temps et les moyens qu'il faut pour cela ? La réponse appartient à chacun...
Cette vision n'est pas qu'un rêve, une utopie. Elle deviendra et sera RÉALITÉ si Dieu trouve des hommes et des femmes de bonne volonté qui oseront se lever et marcheront dans la confiance en sa Parole.
Puissions-nous dire avec Josué : " Moi et ma maison, nous servirons l'Éternel." Josué 24, 15
Graffenstaden, Février 1996. Historique revue en mai 2004.
LES ACTIVITÉS PAROISSIALES
1 - LES CULTES
Les cultes sont fort variés dans la paroisse de Graffenstaden. Ceci correspond au profil historique et théologique de la communauté. De nombreux pasteurs de tendance théologique diverse se sont succédés à la tête de la paroisse et ont marqué de leur empreinte la vie paroissiale et celle des personnes. La communauté de Graffenstaden regroupe, des luthériens orthodoxes, et des charismatiques.
Le lieu communautaire par excellence
Le culte est, et reste, l’activité centrale de la vie paroissiale. Il demeure le lieu où la communauté toute entière se rassemble régulièrement pour louer, adorer, chanter, prier et écouter son Dieu. C’est le lieu où sont célébrés les sacrements. Pendant la semaine, les paroissiens participent individuellement à des activités de groupes plus ou moins étoffés ou de cellules; mais le culte est la seule structure communautaire qui rassemble effectivement tout le monde. D’où son importance et sa position centrale : le culte, c’est le cœur de la vie paroissiale.
Les cultes de familles
Les cultes traditionnels (français, allemand ou en alsacien)
Les veillées de louange
en projet : cultes pour étrangers, cultes du soir, cultes pour les malades, cultes à thèmes,...
2 - FORMATIONS
Une exigence de qualité et d’efficacité
La formation de base : "les premiers pas de la foi" – « Voyage au Pays de la Foi »
La formation à la prière
Les études bibliques
en projet : formation à l’accompagnement, à l’entretien missionnaire, formation à l’accueil, ...
3 - LES GROUPES PAROISSIAUX
Le Conseil Presbytéral
Jeunes Couples et Familles (en voie de création)
Les cellules "partage et prière" (cellules de maison)
La chorale paroissiale (dir. Jean-Paul Lehrmann)
Le groupe des distributeurs/trices (responsables de quartier)
Les projets ponctuels : comédies musicales, fêtes paroissiales, actions d’envergure limitées dans le temps (évangélisations, actions de Noël, recensement/mise à jour du fichier,...)
à créer : groupes divorcés et/ou parents isolés, groupes d’évangélisation, ...
4 - LE TRAVAIL DE JEUNESSE
Le groupe des jeunes « Adograff »
En projet : des camps d’adolescents, groupe de juniors (13-16ans), groupe des aînés (17-25ans)
5 - LA LOUANGE ET PSALMODIA
Psalmodia : Psalmodia est une École de Musique et de Formation à la louange chrétienne. Elle est installée depuis 1992 au Foyer Protestant de Graffenstaden. Elle est issue de notre paroisse, au service de notre paroisse et de toute l’Église. Elle a pour vocation :
Psalmodia prend l’engagement de recruter des professeurs :
Cours d’instruments : Piano, piano d’accompagnement, guitare classique, guitare d’accompagnement, guitare électrique, guitare basse, flûte traversière, flûte à bec, violon, cithare, batterie,...
Autres cours dispensés : chant, éveil musical (tout-petits), solfège, harmonisation/composition, dessin (adultes et enfants), chorale negro-spirituals, atelier jazz, musique de chambre, techniques de sonorisation,....
Pour tout renseignement : Psalmodia France, 1a, "Sous les Platanes" 67405 ILLKIRCH Cedex - Tél. 03 88.66.22.74 / Fax 03 88.66.73.32
6 - LA SOLIDARITÉ
La Soupe de l’Amitié
Je suis quelqu’un Je puis être assisté, enceinte prématurément,
Je suis peut-être pauvre, drogué, victime du racisme,
Je ne cesse d’être quelqu’un Je suis toujours quelqu’un.
Je puis être sans éducation, sans formation; Respecte-moi
Je ne cesse d’être quelqu’un. Ne me néglige jamais.
Je suis un enfant de Dieu.
Révérend J. Jackson
La soupe de l’amitié fonctionne depuis quelque temps avec l’association « Passage », qui a son siège 28 Rue des Roseaux, 67400 Illkirch-Graffenstaden.
Son action auprès des plus démunis :
Ainsi sont soutenues environs 60 personnes (adultes et enfants confondus). La distribution de colis est possible grâce à la Banque Alimentaire à laquelle nous sommes affiliés, mais également grâce à vos dons sous forme de denrées alimentaires non périssables et aliments pour bébés.
Compte bancaire :
Paroisse Protestante « Soupe de l’amitié »
Crédit Mutuel Illkirch-Saint Symphorien
Compte N° 10278 01227 00017184361 82
Autres formes de solidarité :
Solidarités financières :
Pour plus de détails veuillez vous reporter au livre La paroisse de Graffenstaden « Sous les Platanes ». Chronique d’une paroisse de faubourg.
Le livre est disponible à partir de septembre 2004.
souscription jusqu’au 26/09/04 au prix de 30 €uros
après cette date au prix de 37 €uros.
Renseignements : aux presbytères :
Chez le Pasteur Gilbert LEPELLETIER
56, Faubourg de la Paix
67400 ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN
Tél. 03 88 66 07 17 Fax 03 88 67 18 34
E-Mail glepelleti@aol.com
Et chez le Pasteur Alain MEYER
20, Rue des Acacias
67400 ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN
Tél. 03 88 67 84 90
E-mail alain.meyer.graff@free.fr
Au secrétariat paroissial
Permanences : Mercredi de 10h à 12h
Vendredi de 16h à 18h
Secrétaire : Mme Denise WENES
Tél. : 03 88 65 40 15