Olwisheim : l'église luthérienne


église luthérienne d'Olwisheim  autre côté de l'église luthérienne d'Olwisheim

Église protestante (ECAAL) 67270 Olwisheim.

Historique : en 1565, Jean-Jacques Marx d'Eckwersheim chasse le curé d'Olwisheim et installe un pasteur protestant: Jean Geschwind. Les paroisses de Bilwisheim et de Mittelschaefolsheim, qui étaient annexes d'Olwisheim, ainsi que le chapitre de Saint-Pierre-le-Vieux de Strasbourg (qui possédait le droit de nomination des curés d'Olwisheim), n'acceptent pas cette décision. Le 28 novembre 1569, après un procès de quatre ans, il est décidé de séparer les deux annexes de la paroisse d'Olwisheim, où l'installation du pasteur est confirmée. Trois ans plus tard, Olwisheim deviendra annexe de Berstett, où la Réforme vient d'être introduite. Le souvenir des Berstett est concrétisé sur le clocher de l'église: sous la baie supérieure Nord, un panneau en grès, très abîmé, est encastré dans le mur; il porte l'inscription Herr Philipp Reinhardt von Berstett unt Herr Welm Jacob von Berstett beyde Brude.

Le clocher est pourtant bien plus ancien. Les deux étages inférieurs sont de style gothique primitif et peuvent, sans trop d'erreur, être datés du milieu du 12e siècle. La partie haute et la nef datent du 18' siècle, ce que confirme l'épitaphe ci-dessus. L'église d'Olwisheim était certainement une église fortifiée. Les vestiges de ce vieux clocher permettent d'avancer l'idée de son utilisation comme abri pour la population en cas de danger. Aux ébrasements de la porte qui conduit des combles de la nef au 1er étage du clocher, deux trous d'inégale profondeur ont été creusés dans l'épaisseur du mur, permettant d'y glisser une poutrelle qui servait de verrou. En cas d'alerte, on pouvait ainsi se retirer dans le clocher et condamner le seul accès venant des combles.

Le simultaneum a été introduit à Olwisheim en 1717. Cette pratique a souvent engendré des conflits qui pouvaient parfois dégénérer en bagarres. Elle a aussi donné naissance à des scénarios plutôt cocasses, comme le rapporte cette anecdote des annales d'Olwisheim : Le 27 septembre 1851, le préfet West communique à monseigneur Raess une lettre par laquelle monsieur le curé de Vendenheim demande l'autorisation de placer dans la nef de l'église d'Olwisheim une armoire placée jusqu'ici dans le chœur. Et le préfet de conclure: «L'arrêté ministériel du 22 avril 1843 exigeant en pareil cas l'avis de l'autorité supérieure des cultes respectifs, je ne pourrai demander celui du Directoire de l'Église de la Confession d'Augsbourg qu'après que vous aurez, par l'émission du vôtre, régularisé la démarche de Monsieur le curé de Vendenheim ». Cet exemple démontre le circuit traditionnel dans lequel intervient toute modification de simultaneum, comme l'installation d'une armoire dans la nef pour le service de l'un des cultes. Sept parties sont concernées par l'affaire ! Côté protestant : le conseil presbytéral avec le pasteur, le consistoire et le directoire ; côté catholique : le curé, le conseil de fabrique, le curé-doyen et l'évêché. Heureusement, les sept instances avaient donné leur accord pour déplacer cette armoire. Ainsi, en février 1852, le préfet informe l'évêque que le directoire estime l'emplacement adéquat et que le changement a été effectué d'un commun accord entre les deux ecclésiastiques, à cause des inconvénients qui fussent résultés pour le service protestant et qu'une autre place convenable a été assignée à ce meuble. Et le préfet peut conclure : que cette affaire peut être considérée, quant à présent, terminée.

À Olwisheim, le simultaneum est toujours en vigueur et la bonne entente entre les deux confessions persiste !

Voir l'intérieur de cette église : page en attente des photos et de renseignements.

Voir l'orgue de cette église :  page en attente des photos et de renseignements.

Voir la liste des pasteurs ayant desservi cette église : à rédiger avec votre aide.

Voir le site Internet de cette paroisse: en attente de sa création.


retour à la page d'index des temples

Photos : Évelyne Will-Muller, tous droits réservés.