(EELF) 25260 Saint Maurice Colombier.
Situation : en position dominante par rapport au village et à toute la contrée.
Historique : commune formée par la fusion de Colombier-Châtelot et de Saint-Maurice-Échelotte.
Des églises chrétiennes ont été successivement édifiées à l’emplacement du temple actuel. Ce site dominant avait probablement servi auparavant à l'édification de temples païens. L’église, construite en 1402, devenue temple à la Réforme est réédifiée en 1583. En 1612 la couverture en lave est remplacée par des tuiles. L'église est incendiée en 1636, et rebâtie en 1650. En 1700, trois compagnies de soldats français s’emparent du temple, le pasteur est conduit à la prison à Besançon. La réouverture du temple au culte protestant a lieu le 29 avril 1792. Bombardé en 1944, il perd sa flèche et le toit de la nef ; miné, il échappe de peu à la destruction totale. Restauré grâce aux dommages de guerre et la participation des paroisses de la Vallée suisse du Val de Ruz, il fut rendu au culte le 19 octobre 1947.
Description extérieure :
Le clocher en forme de flèche couvert d’ardoises, appuyé à la nef est terminé par un pied douche et un coq. Six baies au sommet arrondi, garnies de verre blanc ordinaire éclairent la nef recouverte de tuiles mécaniques. Le portail principal permet une entrée sous clocher avec une porte en arc brisé. Une porte latérale donne accès au cimetière.
Description intérieure :
Disposition particulière des bancs : certains faisant face à la chaire. Deux cloches : une petite, pesant 480 kg, refondue par les Ets Faivre à Dijon, et une grosse, pesant 600 kg, faite de 78 parties de cuivre rouge et de 22 parties d’étain fin.
Mobilier :
La chaire baroque du début du 18ème siècle est en chêne sculpté. Son couronnement porte un archange aux ailes déployées. La cuve est faite de cinq panneaux sculptés avec les motifs suivants : Christ en gloire et les symboles des quatre évangélistes : l’aigle, l’ange, le lion et le taureau. Ces motifs ont été mutilés en 1792 lorsque les catholiques abandonnent l’église aux luthériens. Des feuillages ornent la base de la chaire. La table de communion en bois, pied en forme de champignon, porte l’inscription G F G 1912 elle a été donnée par le pasteur Goguel. Cette table est surmontée d’une croix. Une peinture de 1919 de Paul Elie Dubois, artiste peintre, représente les veuves et les enfants pleurant sur les tombes des soldats. Dans le fond du chœur une sacristie à croisillons.
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Photos : Pierre LOUYS, tous droits réservés.
Texte : Pierre LOUYS, tous droits réservés..